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Votre marque est-elle prête à suivre la vague numérique montante de la santé et du bien-être des femmes ?

Voici pourquoi vous devriez y penser

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Historiquement sous-étudiés, sous-financés et sous-représentés, la santé et le bien-être des femmes commencent à recevoir l’attention qu’ils méritent. Et comme vous vous en doutez, cela se passe en ligne. 

Les femmes sont aujourd’hui 75 % plus susceptibles que les hommes d’adopter des solutions de santé numérique; 80 % des consommateurs qui achètent des produits de santé et de bien-être sont des femmes; et on estime que les femmes contrôleront 75 % des dépenses discrétionnaires d’ici 2028.  Pour les marques, cela se résume en un mot : opportunité.

Pourquoi les femmes dominent-elles le marché de la santé et du bien-être numériques ? Parce que beaucoup d’entre elles se sentent discriminées dans le milieu médical. Par exemple, au Canada, 10 millions de femmes de plus de 40 ans estiment que les symptômes de la ménopause ne sont pas pris en compte par les prestataires de soins. Les patientes, en particulier les femmes noires, sont plus susceptibles de voir leurs symptômes rejetés par leur médecin, simplement parce qu’elles sont des femmes ou des femmes de couleur.

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Alors que de plus en plus de femmes se sentent écartées ou tout simplement ignorées, il n’est pas surprenant que beaucoup se tournent vers l’autodiagnostic, en utilisant des applications et des appareils portables pour les aider à mieux comprendre leur santé. La « Femtech » – la technologie créée explicitement pour les femmes et couvrant la santé maternelle, la santé menstruelle, la santé pelvienne et sexuelle, la fertilité, la ménopause et la contraception – est un secteur dynamique et en évolution rapide qui dispose d’une grande marge de croissance. Les investissements dans la Femtech ont augmenté de 1 000 % depuis 2016. Ils devrait totaliser 1 000 milliards de dollars d’ici 2027. 

L’innovation dans cet espace apporte des avantages significatifs aux femmes – comme l’élimination des obstacles aux soins de santé et la démocratisation de l’accès – en particulier pour les populations mal desservies. Pourtant, seulement 1 % des dépenses en R et D pharmaceutique est consacré à la santé maternelle, 2 % du financement de la recherche médicale est consacré à la grossesse, à l’accouchement et à la santé reproductive des femmes, et seulement 3 % du financement de la santé numérique va aux entreprises de Femtech. En d’autres termes, il n’y a pratiquement que des avantages pour les marques qui veulent jouer dans cet espace.

De même, dans un domaine de la pratique médicale qui a toujours été sous-exploité, les possibilités d’innovation sont nombreuses. Prenons l’exemple de la fertilité. Le marché mondial des services de fertilité devrait presque doubler d’ici 2026, pour devenir une industrie de 41,4 milliards de dollars. Ou encore la ménopause. Longtemps considérée comme le dernier tabou, la ménopause est en train d’être déstigmatisée. Le manque d’éducation sur le sujet a longtemps été criant, même dans les écoles de médecine. Seuls 30 % des programmes d’internat américains proposent un cursus formel sur la ménopause. Plus de 90 % des femmes ménopausées n’ont jamais été informées sur la ménopause, ce qui explique que 73 % d’entre elles ne traitent pas leurs symptômes. L’opportunité pour les marques de combler cette lacune en matière d’éducation est énorme.

Le manque d’éducation s’accompagne d’un développement de la désinformation. Pour beaucoup, le cabinet du médecin est remplacé par des forums en ligne, TikTok et Instagram. Les générations Z et Y affluent sur ces plateformes pour discuter des symptômes liés à la santé gynécologique et mentale. Cela a stimulé la croissance des micro-influenceurs qui prodiguent des conseils plus ou moins crédibles. Par exemple, une étude récente a révélé que moins d’un cinquième des influenceurs du domaine de la remise en forme possèdent des qualifications ou des titres de compétences en la matière. 

Les algorithmes de TikTok font qu’il est difficile pour les consommateurs de distinguer les influenceurs des cliniciens. En conséquence, la génération Z est de plus en plus sceptique à l’égard des influenceurs sur les médias sociaux. La confiance diminuant, ils se tournent vers des communautés en ligne comme Reddit pour valider ce qu’ils voient sur les médias sociaux. Dans ces conditions, les marques ont la possibilité d’être une voix d’autorité digne de confiance en faisant intervenir de vrais experts dans la conversation.

Le manque d’intérêt historique pour les questions de santé des femmes est sur le point de changer. En 2024, le gouvernement américain a annoncé un nouveau financement de 12 milliards de dollars pour la recherche sur la santé des femmes, 200 millions de dollars pour comprendre des questions telles que les conditions sexuelles et reproductives, ainsi que 275 millions de dollars pour améliorer les soins et le traitement des femmes ménopausées. Il s’agit là d’une opportunité considérable pour les marques. Comprendre ce que les femmes veulent et attendent dans ce domaine sera une source d’avantage concurrentiel non négligeable.

Tout est une question de compréhension. 

Qu’il s’agisse des préjugés inconscients des hommes, du statut social inférieur des femmes ou des tabous sociaux longtemps associés à la sexualité, la santé des femmes a été mise de côté pendant trop longtemps. Mais l’autonomisation numérique et l’accès à l’information donnent aux femmes la confiance nécessaire pour prendre les choses en main. 

Pour approfondir la compréhension de la santé des femmes en tant que source de croissance potentielle et d’avantage concurrentiel, les thèmes abordés ci-dessus peuvent et doivent être étudiés plus en détail.